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Forte émotion pour une famille à Marseille : Une mère et ses deux enfants, mais surtout sa grand-mère et sa cousine, toutes les deux alitées et invalides menacée d’expulsion. La préfecture dit appliquer la loi, après une décision de justice à la suite de plaintes de voisins.
À quelques jours de la trêve hivernale qui débute le 1er novembre, impossible pour Anne-Marie, 50 ans, de s’imaginer poussée de force par la police de son appartement. Elle y vit depuis 16 ans avec ses deux enfants, sa grand-mère et sa nièce dans un logement social avenue de la Soude dans le 9e arrondissement de Marseille. Sa grand-mère, 98 ans, atteinte d’Alzheimer est victime de crise de démence et alitée. Sa nièce, elle, est atteinte de la maladie de Chorée de Huntington, une maladie dégénérative qui l’a rendue handicapée à plus de 80%.
Le bailleur social « 13Habitat » reproche à cette famille différentes nuisances pour justifier cette demande d’expulsion. Depuis 2016, des voisins de la résidence se plaignent (de façon anonyme) entre autres de disputes incessantes depuis six années, de détériorations du hall d’entrée, et même de trafic de drogue.
La mère de famille réfute en bloc. Selon elle, les nuisances sonores sont involontaires : « Le seul bruit qu’il y a, c’est ma cousine qui est handicapée, elle pleure et elle crie. On lui a déjà attaché le pied avec une corde par ce qu’elle tapait dans le mur. Je ne peux pas lui mettre un bâillon dans la bouche, ça serait de la maltraitance. »
L’avocat de la famille lui, ne comprend pas comment une famille dans de telles difficultés puisse être mise à la porte. Pour Maître Hervé Seroussi cette décision est incompréhensible sans plainte en commissariat ni enquête de police. La décision de justice ne porte uniquement que sur des témoignages anonymes. Certains voisins, rencontrés par France Bleu Provence, se disent apeurés et refusent de témoigner « par crainte de représailles« .
Le bailleur social 13 Habitat affirme suivre une décision de justice : » L’expulsion est toujours notre dernier recours après de nombreuses tentatives de conciliation. Néanmoins, lorsque le jugement ordonne l’expulsion et que le préfet valide le concours de la force publique, alors c’est que le droit n’a pas été respecté par le locataire, et nous nous devons d’appliquer le jugement. « Le bailleur affirme également que la famille n’est pas laissée sans solution : « nous avons travaillé avec le service d’assistance sociale de la Maison Départementale de la Solidarité pour le suivi et la prise en charge des enfants« , sans plus de détail sur le relogement de la famille si l’expulsion a bien lieu cette semaine.
La préfecture confirme en effet la décision d’expulsion dans les prochains jours. Elle affirme suivre simplement elle aussi une décision de justice. En revanche, elle promet que la famille ne se retrouvera pas à la rue, « il y aura une solution de mise à l’abri ».
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