Terrorisme. Attentat de Nice : de 2 ans à 15 ans de prison requis à l'encontre des accusés – Est Républicain

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Les huit accusés du procès de l’attentat de Nice, qui a fait 86 morts le 14 juillet 2016 à NIce, ont été fixés ce mardi après-midi sur les peines demandées par le parquet national antiterroriste à leur encontre.
L’accusation a prononcé ce mardi son réquisitoire à l’encontre des huit accusés du procès de l’attentat de Nice perpétré par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, qui avait tué 86 personnes et blessé plus de 400 autres en fauchant la foule sur la Promenade des Anglais le soir du 14 juillet 2016.
Les meilleurs amis de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud qui « le connaissaient parfaitement bien », « savaient qu’il s’était radicalisé et ils n’ignoraient pas sa capacité à commettre des actes en lien avec son idélologie radicale », estime l’avocat général Jean-Michel Bourlès. Pour ces deux-là, « le doute n’est pas permis » : ils savaient « ses discours, sa fascination et sa proximité avec l’Etat islamique ». Bref, « ils savent ce que leur copain est capable de faire », enfonce le représentant du parquet national antiterroriste avant de requérir une condamnation pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, et une peine de 15 ans de réclusion criminelle – ils en encourent jusqu’à 20.
Pour Ramzi Arefa, l’homme qui a remis le pistolet au terroriste et jugé pour la même qualification d’infraction, l’avocat général estime que « leur rencontre récente et leur peu de contacts prouvés nous obligent à considérer qu’il ne pouvait pas connaître la radicalisation de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel et le risque de mise en oeuvre d’un projet terroriste ». Pour lui, seul accusé à encourir la perpétuité car il est jugé en état de récidive légale, il se contente donc d’une association de malfaiteurs de droit commun, sans caractère terroriste, et demande également 15 ans de réclusion car «ce sont les faits les plus graves de cette procédure».
Nul doute toutefois pour le ministère public que ces trois-là ont assisté le terroriste avant son passage à l’acte.
« Ils font des démarches tous les trois pour lui fournir une arme, résume Jean-Michel Boulrès. Ils sont associés tous les trois dans la location du camion. Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud vont même y prendre place. L’association de malfaiteurs est formée. Mais ce n’est pas tout. Ils vont encore intervenir dans les derniers jours de préparation avant l’attentat. Les uns après les autres, ils vont être en contact quasi permanent avec lui et apporter, chacun à sa manière, leur assistance à Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. » Le magistrat a mis en avant « des échanges de textos, de messages verbaux, des rencontres qui sont des éléments constitutifs d’une entente » et que les accusés « n’ont jamais été en mesure d’expliquer de manière cohérente ».
A l’encontre des cinq autres accusés, poursuivis pour des infractions de droit commun liées à la chaîne de fourniture du pistolet au terroriste, le parquet requiert des peines allant de 2 ans à 10 ans de prison ferme. « Il l’a utilisé comme bouclier, pour lui permettre de tuer le plus longtemps possible. Ceux qui ont permis d’armer le terroriste ne peuvent être déconnectés de cet attentat, accuse la deuxième magistrate du PNAT Rachel Lecuyer. Ils ont participé à une chaîne de responsabilité vers l’irréparable. »
Première à prendre la parole, Alexa Dubourg avait commencé par des mots de « compassion pour les victimes » et par un saisissant rappel de l’ampleur des faits, qu’elle résume en deux mots : « épouvante générale ».
« Ce dossier est exceptionnel, a-t-elle rappelé. 4 minutes et 17 secondes ont suffi à faire 86 morts et des centaines de blessés. »
« La Promenade des Anglais, c’est le symbole et le poumon de la ville de Nice, décrit l’avocate générale. C’est l’endroit où tout le monde se rend, locaux comme touristes. Le feu d’artifice du 14-Juillet et la Prom Party, ce sont des moments de partage. On y va en famille. Alors quand un homme armé d’un camion de 19 tonnes décide de foncer dans la foule – de « foncer dans le tas » dans son esprit- ce sont des grands-parents, des parents, des frères, des soeurs, des oncles et des tantes, parfois des familles entières qui sont décimées, et parfois des enfants. C’est ça la singularité de cet attentat. Ce sont des poussettes, des corps coupés en deux. Ce sont des jouets ou des chaussures au sol, des objets du quotidien perdus. L’attentat de Nice, ce sont des enfances volées, des familles anéanties. »
La magistrate a en outre évoqué l’absence dans le box du terroriste, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, abattu le soir des faits. « Il y aura des frustrations, elles sont inévitables. Personne ici ne doit être condamné comme s’il était l’auteur de l’attentat », prévient-elle, tout en assurant que « personne ne peut dire que le dossier est vide ».
« Nous sommes sincèrement désolés »
Dans un acte de cotrition rare de la part du ministère public, l’avocate générale Alexa Dubourg a, dans son propos liminaire, présenté ses regrets aux familles des victimes de l’attent de Nice pour le défaut d’information de plusieurs familles sur la question des autopsies et des prélèvements d’organes sur certains corps. « Au nom de notre institution, nous sommes sincèrement désolés d’avoir mal fait sur ce sujet », a déclaré la magistrate du parquet national antiterroriste, raconnaissant la « souffrance » provoquée. « Sur ce point, nous avons failli », dit-elle, estimant que « la colère qui a été exprimée est légitime. »
« Nous ne pouvons pas réparer, mais nous pouvons tirer les leçons de ce qui a été mal fait », dit-elle. Sans remettre en cause la pratique d’autopsies pour établir « les causes et les circonstances d’un décès », Alexa Dubourg a par ailleurs jugé que les prélèvements d’organses entiers sur les victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 était une « mauvaise décision dictée peut-êre par un excès de zèle mais surtout par un eperte de lucidité t de repères professionnels dans une situation inédite ». Mais « cela n’a pas été fait l’intention de heurter », a précise l’avocate générale pour défendre l’institut médico-légal de Nice, dont le directeur à l’époque des faits a été entendu comme témoin au cours du procès.
La magistrate s’était ensuite évertuée à prouver le caractère terroriste des faits, alors qu’une partie de la défense soutient qu’il s’agit avant d’une « tuerie de masse », mais pas forcément d’un attentat. A ses yeux, c’est un « djihadisme d’atmosphère » tel que décrit par l’islamologue Gilles Kepel, qui a inspiré Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, entré en radicalisation dans les semaines précédant les faits.
« On a parlé d’un camion fou mais en réalité son chauffeur n’avait rien de fou, évacue Alexa Dubourg. Il savait parfaitement ce qu’il faisait. Son passage à l’acte a été préparé au moins plusieurs mois à l’avance avec un objectif : se donner les moyens de faire un maximum de dégâts. »

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