[PORTRAIT] Marie-Nathalie Fillonneau, bâtonnière des Sables d … – Gazette du Palais

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Avocate spécialisée en droit de la famille, médiatrice, titulaire du certificat de qualification professionnelle, Marie-Nathalie Fillonneau est sur tous les fronts. Pour couronner le tout, elle est depuis le 1er janvier 2022 la bâtonnière des 55 avocats du barreau des Sables d’Olonne, qu’elle souhaite amener vers davantage de modernité.
 
Marie Nathalie FillonneauComme beaucoup, c’est pour rendre à sa profession ce qu’elle lui a apporté que Marie-Nathalie Fillonneau s’est engagée dans la vie ordinale, du conseil de l’ordre jusqu’au bâton en 2022. Un mandat dont elle dit apprécier avant tout le collectif et la solidarité avec les autres, tant du côté de la Conférence des bâtonniers que des membres du conseil de l’ordre. « Tout le monde s’investit », se réjouit-elle. « Le barreau étant assez jeune, je vois avec plaisir la nouvelle génération s’engager avec beaucoup d’inventivité et de créativité. »

Entre attirance et crainte.
Difficile, en l’entendant parler, d’imaginer pour elle une autre carrière. Pourtant, Marie-Nathalie Fillonneau a passé toute sa jeunesse en Vendée dans une famille « très éloignée du monde judiciaire », entre un père artiste-peintre et une mère passionnée d’histoire de France. « Chez moi, on admirait autant que l’on craignait les robes noires », sourit celle qui, dès l’âge de 10 ans, affirme cependant haut et fort qu’elle sera avocate. Vraie vocation ou simple provocation, elle perd en tout cas confiance au moment du choix de ses études et entre en hypokhâgne à Paris. Rapidement, une maladie l’oblige toutefois à renoncer et l’amène finalement à s’inscrire en droit à Angers, loin du tumulte parisien. Sa maîtrise de droit option carrières judiciaires en poche, elle intègre l’école d’avocats de Rennes puis prête serment en 1989 à Poitiers. Sa première collaboration, la jeune avocate l’effectue à La Roche-sur-Yon, avant de partir deux ans plus tard aux Sables d’Olonne rejoindre le cabinet du bâtonnier de l’époque, spécialisé en droit de la famille. « La formation que j’ai reçue à ce moment-là, qui pouvait être parfois un peu rude, m’a donné les outils nécessaires pour pouvoir m’installer à mon compte en 1994, à une époque où il y avait peu de créations de cabinets individuels », se souvient-elle. Au sein du cabinet Fillonneau, l’avocate exerce essentiellement en droit de la famille et du dommage corporel. Une matière dont elle a passé l’examen de spécialisation en 1999. « Je suis très touchée par les histoires de vie de mes clients », explique Marie-Nathalie Fillonneau. « J’ai en quelque sorte grandi avec eux en tant qu’avocate. »

Médiation et modernisation.
Professionnelle qualifiée et membre de l’Association nationale des avocats exerçant un mandat judiciaire (ANAMJ), l’avocate a également passé en 2018 un DU d’accompagnement à la parentalité. « La condition des enfants dans les conflits parentaux m’intéresse particulièrement » affirme celle qui, dans le cadre de son exercice, s’est également vite aperçue que la vérité judiciaire n’était pas toujours la vérité des personnes… « Au détour d’un dossier de divorce très conflictuel, pourtant couronné de succès, ma cliente s’est effondrée en affirmant qu’elle n’avait pas eu ce qu’elle désirait », rapporte Marie-Nathalie Fillonneau. « Cela m’a tout de suite rendue humble. » C’est dans ce cadre qu’elle décide de se former en 2013 à la médiation. Titulaire du diplôme d’État de médiatrice familiale, obtenu via la VAE, elle vante aujourd’hui les mérites d’un outil qui, selon elle, permet de s’interroger à la fois sur le rapport au client et la mission de l’avocat. « L’avantage pour le client, c’est que le résultat compte peut-être moins que la relation » souligne la bâtonnière. « Par ailleurs, nous ne sommes pas dans un contexte qui facilite l’accès à la justice, notamment depuis le décret Magendie. » Si, sous la pression des clients et de la profession, beaucoup d’avocats sont aujourd’hui formés à la médiation, Marie-Nathalie Fillonneau note encore néanmoins une certaine réticence de la part des magistrats. « Nous sommes peu désignés pour mettre en œuvre des médiations judiciaires », déplore-t-elle. « C’est dommage, car nous pouvons également contribuer au bon fonctionnement de la justice de cette manière. » Dans le cadre de son mandat à la tête des avocats des Sables d’Olonne, la bâtonnière mise d’ailleurs sur l’amélioration des relations avec les juridictions. « Avec les magistrats, on ne se connaît finalement pas si bien que cela » observe-t-elle. Pour 2023, elle aspire également à moderniser les services de l’ordre et à garantir ainsi l’indépendance de son barreau via, notamment, la mise en place du logiciel BarOtech. Autre tâche, et pas des moindres : maintenir une vigilance de chaque instant face à ce qui pourrait sortir du rapport Sauvé. « Notre juridiction risque d’être en difficulté l’année prochaine, car nous avons des magistrats qui s’en vont et qui ne vont pas être remplacés », indique en outre l’avocate. Dans ce contexte, le barreau a d’ailleurs voté une motion sur le manque d’anticipation de l’institution judiciaire. Plus que jamais, la cohésion sera nécessaire.
 
Chloé Enkaoua
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