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D’après nos informations, les avocats de deux prévenus ont demandé le renvoi des quatre jours d’audience qui avaient été fixés début février par le tribunal correctionnel de Marseille.
Ça doit être l’événement politico-judiciaire de ce début d’année 2023. Encore faut-il que le procès dit du « frigo de Falco » soit bien maintenu du 1er au 6 février, comme prévu par le tribunal correctionnel de Marseille en juin dernier. D’après nos informations, Me Thierry Fradet, qui défend Hubert Falco, a récemment demandé le report des quatre jours d’audience à une date ultérieure. Me Jean-Claude Guidicelli, qui représente les intérêts de l’ancien président du conseil départemental Marc Giraud, s’est associé à cette requête.
Dans cette affaire ultrasensible, le maire de Toulon est notamment soupçonné d’avoir bénéficié de services de pressing et de repas (estimés à 300.000 euros, d’après Le Canard Enchaîné et Mediapart) aux frais du Département, alors qu’il n’en était plus le président. En droit, cela se traduit par des poursuites pour « recel de détournement de fonds publics » (la justice a retenu une période comprise entre le 2 avril 2015 et le 31 décembre 2018). Dans ce dossier, trois protagonistes ont déjà plaidé coupable.
Du côté de la défense de Marc Giraud, poursuivi pour « détournement de fonds publics », on met en avant un télescopage de dernière minute pour justifier la demande de renvoi. Le 6 février, Me Guidicelli est attendu à la cour d’appel d’Aix-en-Provence pour une autre affaire. « Je souhaitais plaider rapidement, assure-t-il. Marc Giraud a tourné la page de la politique et n’aspire qu’à la tranquillité. »
C’est surtout pour le clan Falco que ça coince. Du 3 au 6 février, Me Fradet est attendu aux assises de Draguignan. Or, c’est cette juridiction qui est prioritaire sur les autres. Ces jours-là, fixés le 14 octobre 2022 soit plus de quatre mois après le calendrier du tribunal correctionnel de Marseille, le pénaliste aura à traiter un dossier criminel. « Je dois assister un accusé détenu dans une affaire d’une extrême gravité », confirme-t-il alors que ce client, incarcéré, est soupçonné d’assassinat.
Contacté, le parquet de Marseille n’a pas répondu à nos sollicitations. À la présidente de l’audience de valider ou non les demandes de report, sachant que les deux prévenus avaient sollicité la présence de vingt-six témoins à la barre. Elle a jusqu’au 1er février pour trancher. « Vu l’organisation hors-norme et les enjeux d’un tel procès, la juge pourrait très bien proposer que Me Fradet soit représenté par un de ses associés aux assises », nuance un avocat.
Plus précisément, les deux conseils auraient demandé un report d’une semaine. Un moindre mal. Sauf que ce délai semble intenable, compte tenu de l’encombrement des tribunaux notamment. « S’il y a un renvoi, ça sera au minimum de six mois, voire un an », estime un spécialiste. Une tête d’affiche de la politique varoise y voit même une stratégie derrière tout ça: « Pour Falco, c’est une façon de gagner du temps ».
Ce dont se défend Thierry Fradet. « Nous sommes impatients de mettre un terme à cette sinistre affaire qui repose sur des manipulations et des faux, souligne l’avocat. Ce qui s’est passé est grave et la vérité doit être connue de tous le plus rapidement possible. Les rumeurs poussent comme de la mauvaise herbe, surtout en politique… »
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