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Laurent Bigorgne était poursuivi pour avoir drogué l’une de ses anciennes collaboratrices. Il avait démissionné en février 2022, après la révélation des faits.
Temps de lecture : 3 min
L’ex-directeur de l’Institut Montaigne Laurent Bigorgne a été condamné jeudi à Paris à douze mois d’emprisonnement avec sursis et 2 000 euros d’amende pour avoir drogué à son insu son ancienne belle-sœur et collaboratrice lors d’une soirée en février dernier. Le tribunal correctionnel a considéré que Laurent Bigorgne, un proche d’Emmanuel Macron, avait administré cette drogue « afin de commettre à son égard un viol ou une agression sexuelle », requalifiant ainsi les faits.
La peine prononcée est en deçà des réquisitions du parquet, qui avait demandé le 10 novembre dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis et une obligation de soins, sans retenir l’intention sexuelle. L’ancien tout-puissant patron du think tank libéral était absent au délibéré. Son avocat, Me Sébastien Schapira, a annoncé qu’il allait « immédiatement » faire appel de cette « décision insensée, incohérente ».
« C’est une reconnaissance de ce qui s’est passé et des faits, et une reconnaissance complète », a salué son ex-belle-sœur, Sophie Conrad, après le délibéré. Elle avait déposé une plainte dans la nuit du 22 au 23 février, après un dîner au domicile de Laurent Bigorgne, qui était son supérieur, mais aussi l’ex-mari de sa sœur.
Après une demi-coupe de champagne, elle avait ressenti des symptômes de prise de drogue et était parvenue à quitter les lieux pour se rendre à l’hôpital. Une expertise a ensuite révélé qu’elle avait absorbé de la MDMA, une drogue de synthèse de la famille des amphétamines aussi appelée ecstasy.
Placé en garde à vue, Laurent Bigorgne avait rapidement reconnu avoir pris ce soir-là de la cocaïne et versé de la MDMA dans le verre de Sophie Conrad, mais a toujours contesté une intention sexuelle. Il a démissionné de l’Institut Montaigne le 27 février, après onze ans à sa tête. À la barre, il avait expliqué son acte « infâme, odieux et lâche » par son espoir que Sophie Conrad « entende » et « écoute » sa « grave dérive » de toxicomane, affirmant consommer jusqu’à « quatre grammes par jour » de cocaïne. Mais « je n’ai jamais touché Sophie, je n’aurais jamais, jamais abusé d’elle », avait assuré Laurent Bigorgne.
« L’intention sexuelle était avérée », s’est réjoui l’avocat de Sophie Conrad, Arié Alimi. « C’était un long combat, et c’est un combat pour toutes les victimes de violences sexuelles que d’obtenir une reconnaissance (du motif sexuel, NDLR) ». « Le ministère public a tout fait pour éviter cette qualification », a accusé Me Alimi. Le conseil de Sophie Conrad avait multiplié les procédures pour élargir les charges visant Laurent Bigorgne et obtenir le dépaysement de l’enquête, estimant que le parquet de Paris avait mené des investigations partiales.
Arié Alimi a notamment déposé une plainte avec constitution de partie civile pour « tentative de viol », récemment jugée irrecevable par la doyenne des juges d’instruction parisiens, une décision dont Sophie Conrad a fait appel. « Si la condamnation de Laurent Bigorgne avec intention sexuelle est définitive, cette procédure se terminera », a indiqué jeudi Me Alimi.
« Le tribunal, manifestement, n’a pas résisté à cette parole militante qui a reconstruit la vérité », a déclaré Me Sébastien Schapira. Laurent Bigorgne « n’a fait l’objet d’aucun passe-droit, d’aucune faveur », a ajouté son avocat. « C’est une procédure qui s’est déroulée avec beaucoup de sévérité et beaucoup de rigueur. »
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Autrefois ailleurs, c’était hara-kiri. La honte ne tue plus
Et voilà… L’individu drogue son ex belle soeur pour avoir, selon des dires, un moment de confidence. Pas dans l’intention de la violer, noooon, surtout après l’avoir traquée de nombreuses fois en faisant des allusions salasses, une jeune femme qu’il a connue lorsqu’elle avait onze ans… Mais que va t’on chercher ? Enfin ? Ancien collaborateur de notre roi. Bah ! Il va bientôt retrouver un bon poste bien rémunéré. Notre belle justice accro au sursis…
La liste est longue de la Macronie prise dans des affaires glauques et pénales qui n’emeuvent pas grand monde ni mediapart, ni le canard où le politique, le financement public et le glauque bobos se mêlent. Souvenez-vous du patron de Sciences politiques et de l’ex patron de la Sncf. Tous ces postes octroyés à des amis et des soutiens. Cette déliquescence ne montre pas l’exemple aux gens qui bossent et se donnent du mal pour élever leurs enfants ! Combien sont-ils au gouvernement à avoir ce genre de vie ?
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