Le Belge emprisonné en Iran condamné à 40 ans de prison et 74 … – EURACTIV France

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Par : Anne-Sophie Gayet et Arthur Riffaud | EURACTIV.com
11-01-2023 (mis à jour: 11-01-2023 )
Mme Lahbib a indiqué que l’Iran n’avait fourni aucune information officielle concernant les charges retenues contre le travailleur humanitaire et son jugement. Elle a également indiqué que l’ambassadeur iranien en Belgique allait être convoqué le jour même. [GEORGE VITSARAS/EPA-EFE]
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Le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, emprisonné depuis près d’un an en Iran, a été condamné à 40 ans de prison et 74 coups de fouet, selon des agences de presse iraniennes.
Olivier Vandecasteele, âgé de 41 ans, a été arrêté en février 2022 en Iran, où il travaillait pour des ONG internationales depuis plusieurs années. Jusqu’en août, il était détenu pour un motif inconnu dans la prison d’Evin. Il a ensuite été transféré vers un autre lieu non divulgué.
Mardi dernier (3 janvier), un porte-parole du pouvoir judiciaire iranien a indiqué qu’un Belge détenu en Iran avait été inculpé d’espionnage et d’atteinte à la sécurité nationale du pays. L’identité du détenu avait été confirmée le lendemain à la ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib lors d’un entretien avec son homologue iranien.
Ce mardi (10 janvier), les autorités iraniennes ont annoncé que M. Vandecasteele avait été condamné à 40 ans de prison et à 74 coups de fouet.
Le Belge a été condamné à des peines multiples correspondant à 40 ans de prison pour quatre chefs d’accusation différents, avec notamment 12,5 ans pour espionnage contre la République islamique d’Iran au profit d’un service de renseignement étranger, rapportent les agences de presse Tasnim News Agency et Mizan news. Parmi les autres chefs d’accusation retenus figurent la coopération avec les États-Unis contre l’Iran (12,5 ans de prison), la contrebande de devises (2,5 ans) et le blanchiment d’argent (12,5). M. Vandecasteel peut toujours faire appel de cette décision dans un délai de 20 jours, selon les deux agences.
La Belgique ne cesse d’insister sur l’innocence de M. Vandecasteele et demande sa libération. En attendant celle-ci, Bruxelles demande de meilleures conditions de détention.
Mme Lahbib a indiqué que l’Iran n’avait fourni aucune information officielle concernant les charges retenues contre le travailleur humanitaire et son jugement. Elle a également indiqué que l’ambassadeur iranien en Belgique allait être convoqué le jour même. Ces derniers mois, l’ambassadeur a déjà été convoqué à de multiples reprises concernant le dossier.
La famille de M. Vandecasteele a récemment déclaré qu’il se trouvait dans une cellule dépourvue de lumière naturelle et a exprimé son inquiétude quant à la détérioration de l’état général de leur proche. « Il ne porte qu’un t-shirt en coton alors que la température de sa cellule est souvent proche de 0 °C. Il ne se nourrit que de riz et de lentilles [et] a déjà perdu 25 kilos. Il souffre de divers problèmes de santé et ne reçoit pratiquement aucun soin », a confié sa sœur au magazine belge Knack.
« Il est détenu dans des conditions tout simplement inhumaines qui répondent à la définition de la torture, selon les Nations unies et Amnesty International », a-t-elle également affirmé.
L’ambassadeur de Belgique à Téhéran a pu lui rendre visite la semaine dernière pour une courte durée, 30 minutes, au cours desquelles le prisonnier « amaigri » a expliqué qu’il avait été contraint de prendre part à un procès probablement mis en scène.
Interrogé sur le plateau de TV5MONDE hier soir pour savoir si le travailleur humanitaire allait faire appel de la décision, son ami Olivier Van Steirtegem, qui est également le porte-parole de la famille Vandecasteele, a répondu que les avocats choisis sur place par la famille n’avaient pas été retenus par les juges iraniens et que les contacts avec le détenu étaient rares. « Si c’est pour répéter ce qu’il s’est passé en première instance en Iran, à savoir qu’Olivier Vandecasteele n’a pas droit à l’avocat de son choix et que l’avocat commis d’office ne dise pas un mot de toute l’audience, a quoi cela servirait-il d’aller en appel ? »
Plusieurs organisations et médias belges affirment que l’Iran utilise M. Vandecasteele comme monnaie d’échange pour récupérer Assadollah Assadi, un diplomate iranien condamné en Belgique pour un projet d’attentat à la bombe contre l’opposition iranienne en France qui devait avoir lieu à Villepinte lors d’un rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), une faction de l’opposition iranienne à l’étranger.
Cette « diplomatie des otages », utilisée depuis de nombreuses années par Téhéran, consiste à condamner des personnes ayant la double nationalité ou des ressortissants étrangers, puis à chercher à les échanger contre des Iraniens emprisonnés dans d’autres pays.
« Ce qui nous semble important, c’est de comprendre qu’Olivier est un otage […] et la monnaie [d’échange] est un terroriste que la Belgique détient en prison. Il faut absolument que la Belgique trouve une manière de libérer Olivier Vandecasteele, quel que soit le moyen utilisé », a ajouté le porte-parole de la famille hier soir.
En mars dernier, la Belgique avait signé un accord d’échange de prisonniers avec l’Iran qui aurait permis d’échanger M. Assadi contre M. Vandecasteele. Toutefois, la Cour constitutionnelle belge a finalement décidé de suspendre l’accord le mois dernier car l’Iranien aurait pu échapper à sa peine et être libéré une fois arrivé en Iran.
En décembre, après l’annonce de cette décision, Olivier Van Steirtegem avait dénoncé un « échec absolu » de la diplomatie et de l’administration belge.
« On a mené la famille d’Olivier Vandecasteele sur une fausse piste et un faux espoir pendant 9 mois », avait-il confié à la RTBF début décembre.
Hier, M. Van Steirtegem a indiqué qu’il travaillait avec des avocats en Belgique pour convaincre la Cour constitutionnelle de prendre une décision favorable à M. Vandecasteele lors de l’audience qui aura lieu en février pour décider de l’annulation définitive ou non du traité de transfèrement.
L’Iran a inculpé un ressortissant belge et deux Français pour espionnage et atteinte à la sécurité nationale. Mercredi, la ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib a reçu la confirmation de l’identité du Belge inculpé.
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