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L’homme de 41 ans est désormais le douzième condamné aux assises reconnu comme victime d’erreur judiciaire depuis 1945.
La Cour de révision a annulé jeudi 15 décembre la condamnation il y a près de vingt ans de Farid El Haïry pour viol sur mineur, après que la victime a avoué avoir menti. «L’affaire est terminée par cette décision qui vous lave de toute accusation», ont annoncé les magistrats.
L’homme de 41 ans est désormais le douzième condamné aux assises reconnu comme victime d’erreur judiciaire depuis 1945. Il a accueilli la nouvelle en larmes. «La fin d’un combat. Une innocence consacrée. Le douzième homme. La vie recommence, Farid», a réagi sur Twitter son avocat, le pénaliste maître Frank Berton.
«Je veux profiter de cette occasion pour passer à autre chose, avait déclaré Farid El Haïry, à la sortie de l’audience le 7 décembre. Pendant 23 ans, je me suis demandé Pourquoi ? Pourquoi moi ? Aujourd’hui, je sais. Et ça me soulage».
Comme le prévoit la loi, cette décision devra être affichée dans la commune d’Hazebrouck où se sont déroulés les faits à l’époque, mais aussi publiés dans cinq journaux ainsi qu’au journal officiel. Il a par ailleurs la possibilité de lancer une procédure de réparation.
En 1998, Julie D., une lycéenne de 15 ans, annonce à sa famille avoir été victime de viol, ses parents déposent plainte et une enquête est ouverte pour agressions sexuelles et viol en réunion. Durant sa garde à vue, Farid El Haïry, 17 ans au moment des faits, ne cesse de clamer son innocence déclarant que : «C’est impossible ! Je n’ai jamais eu de rapport sexuel !» Durant l’enquête, les différentes expertises psychologiques et gynécologiques soutiennent les accusations de la victime, capable d’évoquer les faits d’une manière certaine.
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Le mis en cause est finalement reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et condamné en 2003 par la cour d’assises du Nord à cinq ans de prison, dont quatre ans et deux mois avec sursis, de quoi couvrir sa période de détention provisoire. Ses parents, au titre de la responsabilité civile, sont condamnés à verser 17.000 euros de dommages et intérêts. Il est dès lors forcé de pointer tous les ans à la gendarmerie, et est inscrit au Fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles et violentes.
Mais le 23 octobre 2017, Julie D. envoie une lettre au procureur de la République de Douai : «Je vous confesse avoir menti, écrit-elle. Monsieur Farid El Haïry n’est coupable de rien, je souhaite aujourd’hui rétablir la vérité. (…) J’étais enfermée dans mon propre mensonge et coincée dans l’emprise du secret familial.»
Entre ses huit et douze ans, Julie D. est en fait victime d’«incestes répétés de la part de (son) grand frère», finit-elle par avouer, tout en déposant plainte pour viol contre son frère.
La semaine dernière, l’avocat général a demandé l’annulation sans renvoi de la condamnation et la suppression conséquente des mentions dans le casier judiciaire. «Je comprends son mal-être (celui de Julie D., NDLR) parce que personne ne doit vivre de telles choses, avait souligné Farid El Haïry à la sortie de l’audience. Mais détruire ma famille pour protéger la sienne, c’est ignoble. Je ne pourrai jamais lui pardonner.»
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beninonnon
le
Autrement dit, les juges distribuent des peines graves en se basant sur les seules déclarations (dans ce cas mensongères) des victimes présumées?
Triste !!!
mamyblues
le
Je plains la justice qui a à se prononcer sur la véracité des dires de certains et certaines
lucidator
le
Zut on m’a pourtant certifié de la véracité absolue de la parole des femmes. On m’aurait menti?
Le suspect, qui était sur les lieux à l’arrivée des secours dimanche au petit matin, avait été placé en garde à vue. Un rapport d’autopsie est attendu.
La victime aurait volé de l’argent chez un jeune homme. Ce dernier, accompagné d’un ami, aurait agi en représailles. Une enquête de la brigade de protection des mineurs est en cours.
Les individus ayant inscrit ces graffitis dans un hall d’immeuble des Hauts-de-Seine ont listé les plaques d’immatriculation et les identités des policiers du secteur. Un agent a été suivi jusque chez lui.
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La justice annule la condamnation pour viol sur mineure de Farid El Haïry, jugé coupable en 2003
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