Effondrement meurtrier dans une école à Tripoli : des poursuites engagées aujourd'hui – L'Orient-Le Jour

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Alors que des activistes et la famille de la jeune victime Maguy Mahmoud, qui a péri dans l’incident du 2 novembre, craignent que l’enquête reste au point mort, une source judiciaire proche du dossier assure au contraire qu’elle avance.
OLJ / Par Claude ASSAF, le 13 décembre 2022 à 00h00
Des écoliers à Tripoli, rassemblés devant l’établissement scolaire, le jour du drame. Souhayb Jawhar/Photo d’archives
L’enquête sur les circonstances et les responsabilités du décès de Maguy Mahmoud, une élève de 16 ans tuée le 2 novembre dans une école publique (Les Américains) à Tripoli par la chute du toit de sa salle de classe, semble bouger quelque peu. Une source du parquet de cassation a en effet affirmé hier à L’Orient-Le Jour que l’avocat général auprès de ce parquet, Ghassan Khoury, devrait transmettre aujourd’hui le dossier au juge d’instruction de Tripoli. Cette mesure suit les investigations que M. Khoury a menées après avoir reçu le 14 novembre une dénonciation judiciaire présentée par un groupe d’activistes, dont la députée de la contestation Halimé Kaakour, le journaliste Riad Tawk et l’ONG Reform, qui ont réclamé l’arrestation de toute personne « dont l’implication serait révélée par l’enquête ».

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Le pan du toit à l’origine de la catastrophe faisait partie d’un mur supprimé lors de travaux effectués dans l’école en question, pour agrandir la salle où Maguy Mahmoud et ses camarades suivaient leurs cours. Or, selon des sources concordantes, ce mur, qui séparait deux classes, n’avait pas été entièrement abattu. Composée d’une roche sablonneuse, sa partie supérieure avait été maintenue, avant d’être simplement recouverte d’un produit lissant, puis repeinte.

Matières interdites dans la construction
La source précitée révèle que le parquet engagera aujourd’hui des poursuites contre les ingénieurs qui avaient dirigé les travaux de restauration du bâtiment loué par le ministère de l’Éducation. Ces ingénieurs, ainsi que leur consœur Najla Ariss qui relève du ministère et qui avait réceptionné ces travaux en 2017, font l’objet d’une interdiction de voyage. Une fois le dossier en main, le juge d’instruction de Tripoli devrait les soumettre à une enquête élargie, affirme la même source, révélant que « les matières utilisées lors des travaux sont interdites dans la construction ». Le propriétaire du bâtiment devrait, lui, être poursuivi au civil et non au pénal, c’est-à-dire qu’il devrait payer des indemnités à la famille de la jeune victime, ainsi qu’à celle d’une autre élève blessée dans la même catastrophe.
Contacté par L’OLJ, le ministre de l’Éducation Abbas Halabi, qui n’exerçait pas encore ses fonctions en 2017 lors des travaux, estime que « l’enquête doit être menée jusqu’au bout, et (qu’)aucune personne ayant contribué à la survenue de l’incident ne devrait être épargnée ».

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Les activistes ayant présenté la dénonciation judiciaire au parquet de cassation avaient entrepris leur démarche en raison de l’immobilisme de l’enquête à Tripoli. Le père de Maguy Mahmoud avait en effet porté plainte auprès d’un poste de police, qui avait alors contacté le procureur général près la cour d’appel du Liban-Nord Ziad Chaarani. Or, à Tripoli, on manque d’experts techniques et d’investigateurs, affirme une source judiciaire qui assure que le parquet de cassation a pris le dossier en main pour mener des interrogatoires et rassembler des rapports d’experts, avant d’envoyer l’affaire devant le juge d’instruction du Liban-Nord.

« Nous avons soumis au juge Ghassan Khoury des documents et preuves révélés dans l’émission Au nom du peuple qu’anime Riad Tawk sur la chaîne MTV », indique pour sa part Halimé Kaakour, souhaitant que les investigations se poursuivent. À défaut de quoi, « nous allons pousser vers une mobilisation populaire », se promet-elle.
Comme des enclos pour le bétail
Les bâtiments utilisés par l’État sont souvent très délabrés. Le président de l’ordre des ingénieurs de Tripoli, Baha’ Harb, affirme qu’il a récemment présenté un rapport à la commission parlementaire des Travaux publics, à laquelle assistaient le ministre des Travaux publics Ali Hamiyé et son collègue à l’Éducation Abbas Halabi. « Sur demande de M. Halabi, j’ai fait des reconnaissances dans les écoles et universités à Tripoli », indique-t-il, révélant avoir averti qu’« il fallait immédiatement fermer quatre établissements scolaires ». « Ils ressemblent à des enclos pour le bétail », indique-t-il, déplorant que « seuls deux aient été évacués ». M. Harb révèle également que le bâtiment de la faculté de droit de l’Université libanaise dans la ville est dans un état particulièrement vétuste. « J’ai informé le président du Parlement Nabih Berry du danger », note-t-il, affirmant que ce dernier a réclamé sa fermeture, mais que sa demande n’a pas été satisfaite.
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