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Dans l’enquête sur les « biens mal acquis », la justice a découvert plusieurs appartements de luxe mais peine à remonter la piste des fonds utilisés pour les achats.
Par Anne Michel et Abdelhak El Idrissi
Temps de Lecture 6 min.
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L’enquête vieille de douze ans sur les « biens mal acquis » accumulés en France par l’entourage de l’ancien président tunisien, Zine El-Abidine Ben Ali, va-t-elle être relancée ? Face à la « particulière complexité de l’affaire », la juge d’instruction du pôle financier Marie-Christine Idiart, qui a repris la procédure en septembre 2022, a obtenu la désignation d’un magistrat supplémentaire, selon les informations du Monde. Elle est désormais épaulée par le juge Serge Tournaire, rompu aux investigations sur les « biens mal acquis » africains.
Lancée en janvier 2011 après la chute de l’ex-dirigeant sous la pression du printemps arabe, l’enquête ouverte pour blanchiment en bande organisée a connu difficultés, chausse-trappes et embûches. Mais les enquêteurs ont identifié et ont fait saisir des biens immobiliers de luxe et des comptes bancaires. Les juges d’instruction soupçonnent le clan Ben Ali de les avoir financés ou abondés avec des fonds provenant du détournement d’argent public ou de la corruption. Alors que l’ex-président, exilé en Arabie saoudite, est mort en 2019, l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) attend toujours des explications de quatre gendres et d’un neveu de M. Ben Ali. Le jeu de piste auquel se sont livrés les enquêteurs a pour théâtre les beaux quartiers de Paris.
Ainsi, boulevard Saint-Germain, un ensemble de deux appartements de 272 mètres carrés avec « jardin privatif » et « jardin d’hiver » a attiré l’attention de la justice. L’acte d’acquisition de 2008 porte le nom d’une société française, Icarus, mais les enquêteurs découvrent que son véritable propriétaire est Marouane Mabrouk. Cet homme d’affaires franco-tunisien a été marié pendant une quinzaine d’années à l’une des filles de l’ex-président tunisien, Cyrine Ben Ali.
D’après les éléments que Le Monde a pu consulter, l’opération immobilière apparaît aux enquêteurs « complexe et opaque ». Icarus est détenu par une entité au Luxembourg, et les appartements ont été payés depuis la Suisse, par un avocat bien connu de la justice, qui a servi d’intermédiaire entre l’acheteur et l’appartement : Philippe Houman, « cheville ouvrière » de l’affaire Cahuzac et gestionnaire de sociétés offshore, qui apparaît dans l’enquête des Pandora Papers. C’est lui qui réceptionne l’argent suisse de M. Mabrouk, soit 4 millions d’euros pour l’achat puis 3 millions pour le financement des travaux, avant de les virer au notaire français et à la SCI Icarus. La transaction est présentée comme un prêt consenti par un trust néo-zélandais, The Oldwood Trust, géré par Philippe Houman. Et justifiée ainsi par une convention, retrouvée par les enquêteurs : « Le Prêteur a accepté de soutenir financièrement l’Emprunteur qui ne dispose pas de la trésorerie nécessaire à cet investissement ». Mais les investigateurs démasquent le propriétaire du trust : M. Mabrouk lui-même. Le but de ce schéma était « selon toute vraisemblance, de dissimuler l’origine des fonds et le bénéficiaire effectif du bien », a conclu l’OCRGDF.
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