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L’indépendance des pénalistes Joseph Cohen-Sabban et Xavier Nogueras à l’égard de leur client, le narcotrafiquant Robert Dawes, sera au cœur d’un procès sous haute surveillance qui s’ouvre lundi à Paris.
Par Pascale Robert-Diard
Temps de Lecture 6 min.
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Lundi 23 janvier, un trafiquant international de stupéfiants, Robert Dawes, entrera sous haute surveillance dans le box du tribunal correctionnel de Paris. Ce Britannique, surnommé le « drug lord », purge une peine de vingt-deux ans de réclusion criminelle, assortie de 30 millions d’euros d’amende, prononcée en appel par la cour d’assises.
Non loin de lui prendront place ses deux avocats, Joseph Cohen-Sabban et Xavier Nogueras. Le premier a quarante-cinq ans de pénal au compteur, en défense de clients au casier judiciaire souvent très lourd. La carrière du second, âgé de 42 ans, a pris son envol en 2013, lorsqu’il a été élu secrétaire de la Conférence – le concours d’éloquence du barreau de Paris – et a enchaîné les commissions d’office dans les procès terroristes, dont celui des attentats du 13 novembre 2015.
Mais, ce lundi, ni Joseph Cohen-Sabban ni Xavier Nogueras ne porteront leur robe. L’un et l’autre comparaissent en qualité de prévenus, pour « complicité d’escroquerie au jugement, au préjudice de la cour d’assises » et « violation du secret professionnel ».
Sous réserve de son état de santé, un quatrième homme, Evan Hugues, devrait les rejoindre sur le banc des prévenus, pour répondre des mêmes délits que son « patron », Robert Dawes : « faux en écriture publique » et « tentative d’escroquerie au jugement ».
L’affaire qui leur vaut à tous d’être poursuivis remonte à ce mois de décembre 2018 où Robert Dawes est jugé devant la cour d’assises spéciale de Paris pour l’importation de 1,3 tonne de cocaïne. Grâce à une opération d’infiltration, la drogue avait été saisie à son arrivée à l’aéroport de Roissy. Plusieurs personnes avaient été interpellées, mais le chef de l’organisation criminelle manquait à l’appel.
Un an plus tard, ignorant que le bar de l’hôtel madrilène où il recevait un interlocuteur était sonorisé par la police espagnole, Robert Dawes revendiquait la paternité de cette importation : « J’ai fait 1 200 dans des valises, tu as vu ce putain de truc aux infos ! C’est la plus grosse saisie qu’ils ont faite à Paris ! » Interpellé et extradé vers la France, le « drug lord » désignait Xavier Nogueras, Joseph Cohen-Sabban et Hugues Vigier pour le défendre.
Quelques jours avant l’ouverture des débats, ceux-ci informaient le président de la cour d’assises qu’ils allaient déposer des conclusions de nullité contre cette écoute accablante pour leur client. A l’appui de leur demande, ils présentaient une pièce selon eux décisive : le non apposé par un juge d’instruction espagnol à la prolongation de sonorisation sollicitée par les enquêteurs, deux semaines avant la date à laquelle les propos de Robert Dawes avaient été enregistrés. En conséquence, soutenaient les avocats, cette sonorisation réalisée hors autorisation du juge était illégale, donc nulle, et la cour devait en tirer les conséquences, en ordonnant le renvoi du procès et en prononçant la remise en liberté de leur client. Leur demande fut rejetée, mais la pièce versée aux débats.
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