Le Montpelliérain David Guyon, défenseurs du droit public en général et défenseur des droits fondamentaux en particulier, s’est fait connaître depuis le début de la pandémie pour ses recours en lien avec la crise sanitaire due au coronavirus.
"La vaccination contre le Covid est facultative. On ne commet pas une infraction en la refusant, je le rappelle. Exception faite pour les soignants. Nous sommes en train de soulever cela devant le Conseil d’État. Une rupture d’égalité entre ceux soumis à une obligation de vaccination de fait (par la voie du pass sanitaire/vaccinal) et ceux soumis à une vaccination obligatoire. Les seconds seront mieux indemnisés que les premiers".
Autrement dit, selon David Guyon, le vacciné qui chercherait indemnisation suite à des complications ne sera pas indemnisé, "personne ne sera responsable". Pour le juriste, l’avenir est tout tracé : "Il y aura des procès. Une petite minorité, nous l’espérons, développera des effets indésirables. Il y en a déjà."
Sous-évaluation de ces effets par la pharmaco-vigilance, manque de recul : "Nous sommes en pleine expérience, lance-t-il avec confiance. Pour preuve, la suppression du Moderna en octobre dernier pour les jeunes de moins de 30 ans, pour des myocardites."
Les personnes qui s’engagent dans un schéma vaccinal ne savent pas quand elles en sortiront
Toutefois, le pénaliste ne minimise pas l’intérêt du vaccin : "Le principe est louable. Il est un outil de plus à disposition, il apporte un bénéfice-risque intéressant pour une partie de la population." Le point de rupture est plutôt l’idée d’arme unique : "Les personnes qui s’engagent dans un schéma vaccinal ne savent pas quand elles en sortiront."
Engagé de la première heure sur le confinement, le port du masque à l’extérieur, il poursuit sur le libre-arbitre : "Il y a mélange entre santé et liberté. C’est un jeu dangereux." Pour lui, le vrai problème n’est pas conjoncturel mais structurel : "En suspendant des soignants, en supprimant des lits dans les hôpitaux, le taux d’occupation va monter." Et il demandera justice devant chaque restriction de liberté, prévient-il.