Coup de théâtre aux Assises de la Mayenne, l'accusé accuse sa compagne d'avoir étouffé le petit Enzo – France Bleu

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Coup de théâtre ce mardi au procès de l’homme de 36 ans, accusé d’avoir tué le fils de sa compagne en janvier 2019, il comparaît depuis ce lundi devant la Cour d’Assises de la Mayenne. L’individu accuse sa compagne d’avoir tué le petit Enzo, 19 mois, ce qu’il n’avait jamais dit dans ses auditions.
Rebondissement lors du deuxième jour de procès aux Assises de la Mayenne, à Laval. Un homme de 36 ans y comparaît depuis ce lundi pour violences sur un mineur de moins de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner, il doit répondre de la mort du petit Enzo, 19 mois, retrouvé en arrêt cardio-respiratoire à son domicile et décédé à l’hôpital de Rennes 12 jours après son admission en janvier 2019.  Ce mardi après-midi, la cour a procédé à l’interrogatoire de l’accusé et là coup de théâtre : il accuse sa compagne d’avoir étouffé le petit Enzo.
Il affirme avoir attendu ce procès pour tout déballer. Dans la salle d’audience, on a l’impression que ce n’était pas prévu, qu’il laisse entendre cette accusation dans une réponse faite au président de la cour. « Vous êtes le seul à être allé dans la chambre d’Enzo le soir du 3 janvier 2019 ? » lui demande le président, « il est tout à fait possible qu’en disant je vais à la douche, elle aurait pu aller directement dans la chambre avant moi, ce n’est pas à exclure », lui répond l’accusé.
Dans toutes ses auditions, et tout le monde le dit lors de l’audience, l’homme affirme qu’on entend tout dans l’appartement. « Vous avez entendu votre compagne aller dans la chambre d’Enzo quand elle part prendre sa douche ce soir-là ? », demande l’avocat de la partie civile, « non », répond-t-il, « bon bah voilà », conclut l’avocat. Ce dernier s’appuie sur plusieurs pièces à convictions pour démonter les affirmations de l’accusé, ce qui le fait réagir, « vous essayez de me piéger », lui rétorque le père de famille. « Tout le monde souhaite me mettre des trucs sur le dos mais ce n’est pas moi », continue-t-il, « mais si ce n’est pas vous, c’est qui ? » lui demande alors ce même avocat, « on était trois dans l’appartement, ce n’est pas moi, ce n’est pas Enzo », répond l’accusé, « alors c’est qui ? » reprend l’avocat, « c’est elle », « vous l’accusez donc ? » « Oui », répond au tac au tac l’accusé, bien conscient de cette accusation.
« C’est relativement logique comme système de défense dans l’absolu puisqu’ils n’étaient que deux dans l’appartement », réagit Maître Nicolas Dirickx, l’un des avocats des parties civiles au micro de France Bleu Mayenne, qui s’attendait à cette défense, « à partir du moment où lui ne veut pas reconnaître les faits, il va forcément accuser la mère, ce qu’il n’avait jamais fait au cours de l’instruction ». « Aujourd’hui, à mon avis, il est acculé, il sait que la décision va tomber donc il essaye peut-être de se raccrocher à toutes les branches possibles », ajoute l’avocat. « Le droit français vous autorise à mentir lors de l’audience, vous le pouvez le faire, très bien, mais il va falloir convaincre les jurés maintenant », tente l’avocat général, mais l’accusé reste droit dans ses bottes.
Dans un premier temps, l’homme de 36 ans affirme qu’il voulait protéger sa compagne lors de ses auditions, parce qu’elle portait leur enfant. Pourtant, lors de sa quatrième audition, il dit qu’elle est violente avec Enzo, « je voulais prévenir les services sociaux pour Enzo parce que des choses n’allaient pas mais j’ai reçu des menaces et je craignais pour mes enfants », continue l’accusé, « j’ai vu des choses que personne n’a vues ». Quand il porte son accusation depuis son box, il n’en dit pas plus.
Son avocat n’est pas étonné, « au départ c’était trop difficile, trop douloureux pour lui d’envisager que la mère de son futur enfant puisse étouffer, tuer, maltraiter son fils qu’elle avait eu d’une précédente union », décrit Maître Jonathan Proust, l’avocat de la défense au micro de France Bleu Mayenne, « je pense qu’il n’a pas pu l’envisager psychologiquement, d’ailleurs au début il continue à lui écrire des mots d’amour depuis la maison d’arrêt, et puis au fur et à mesure que la détention s’est passée, une fois qu’il a été interrogé par le juge d’instruction, je pense qu’il a cheminé et aujourd’hui, il propose à la Cour d’Assises une réponse, qui est celle de l’intervention d’un tiers en l’occurrence son ex-compagne ». L’avocat remet en cause également les quatre auditions de son client, l’une d’elles dure environ 7h.
La Cour revient enfin sur le soir des faits, ce 3 janvier 2019, pour bien comprendre. L’accusé explique qu’il va dans la chambre d’Enzo pour voir si tout va bien, parce qu’un peu plus tôt dans la journée le petit a du sang dans les oreilles. L’homme de 36 ans constate alors que le petit a sa jambe plâtrée coincée dans les barreaux du lit et la tête sous la couverture. Mais là encore, c’est assez flou sur la suite des événements. L’accusé met dix minutes pour décoincer le pied et qu’il se charge ensuite de réanimer l’enfant parce qu’il ne respire plus.
On retiendra également cette phrase, glissée par l’avocat général. Sur le trajet vers le bureau du juge d’instruction, un des policiers aurait affirmé à l’accusé « si tu dis que tu l’as secoué, ce n’est pas grave, certains l’ont fait et ils n’ont rien eu ». Dans son audition devant le juge, l’accusé aurait alors affirmé « j’ai dû l’étouffer quand je l’ai pris dans mes bras, contre moi, quand je l’ai emmené dans le salon. Je n’ai rien dit parce que j’ai peur pour mes enfants ». Quelle version est la bonne ? A-t-il en réalité avoué avec cette phrase ? L’accusé a en tout cas fait 11 demandes de remises en liberté depuis sa détention provisoire le 27 avril 2019, toutes rejetées, mais ne met jamais en cause sa compagne. ​​​​​​​Ce mardi soir, on ne sait plus vraiment où est la vérité dans cette affaire.
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