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PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE
La billetterie en ligne ne demande pas à ses clients s’ils souhaitent « acheter » une assurance. On les « force » plutôt à cocher « oui » ou « non » à la question : « voulez-vous protéger l’achat de votre billet », relate-t-on dans la requête obtenue par La Presse.
Ticketmaster devra encore une fois défendre ses pratiques, et ça n’a rien à voir avec le prix pharaonique des billets pour voir Madonna au Centre Bell, qui atteint 3450 $ sur le parterre.
Sa manière de vendre l’assurance billet à ses clients est « trompeuse et mensongère », selon le cabinet d’avocats LPC, qui souhaite exercer une action collective. Sa demande d’autorisation a été déposée mercredi à la Cour supérieure du Québec.
Le géant de la billetterie en ligne ne demande pas à ses clients s’ils souhaitent « acheter » une assurance. On les « force » plutôt à cocher « oui » ou « non » à la question : « Voulez-vous protéger l’achat de votre billet ? », résume le document que j’ai obtenu.
« Il n’y a pas de mention du prix de l’assurance à côté de la case “oui” et le prix n’est jamais ajouté au prix total que les [clients] doivent payer pour leurs billets », ajoute l’avocat Joey Zukran, qui pilote le dossier. Ainsi, la protection semble être offerte gratuitement, comme je l’écrivais dans ma chronique de dimanche dernier.
L’assurance billet permet d’obtenir le remboursement de 100 % de son billet dans certaines circonstances précises, comme une maladie grave ou un accident de la route. À la lecture du contrat, on est toutefois en droit de se demander si c’est vraiment utile tellement la couverture est étroite. En plus, le prix est parfois élevé par rapport à celui du billet.
Mais l’action collective que veut intenter LPC Avocats s’attaque à autre chose : la façon de présenter le coût de la police. Selon la Loi sur la protection du consommateur, les commerçants ont l’obligation de divulguer le total des sommes qui devront être déboursées par le client. Et cela doit être fait de manière « évidente et intelligible », rappelle le cabinet dans sa demande.
Or, Mathieu Trudelle, qui joue le rôle de représentant dans cette affaire, a découvert qu’il avait payé 17,44 $ pour assurer chacun de ses billets pour un spectacle des Cowboys fringants après avoir conclu la transaction, comme je l’avais rapporté. Il n’est pas le seul ; j’ai reçu une dizaine d’autres témoignages similaires.
« On trouve que c’est une façon frauduleuse de vendre un produit alors qu’ils ont la capacité technologique de préciser le prix pour d’autres choses comme le stationnement, par exemple. Je pense que c’est intentionnel », m’a dit Joey Zukran.
Ils croient que les clients ne s’en rendront pas compte [qu’ils ont payé pour une assurance] ou qu’ils ne prendront pas la peine de demander un remboursement.
Joey Zukran, avocat
L’avocat demande que le Tribunal ordonne aux défendeurs de modifier leurs plateformes (site web et application mobile), que les sommes facturées aux clients soient remboursées et que ces derniers reçoivent des dommages compensatoires et des dommages punitifs de 200 $.
Ce n’est pas la première fois que Ticketmmaster est attaquée en matière d’affichage des prix. En 2019, le Bureau de la concurrence lui avait imposé des sanctions totalisant 4,5 millions après avoir déterminé que les prix annoncés étaient « trompeurs » puisque les consommateurs devaient payer des frais « ajoutés plus tard dans le processus d’achat ».
D’autres entreprises sont visées par la demande, car la police d’assurance est souscrite par CUMIS General Insurance Company (membre de Co-operators) et administrée par Allianz Global Assistance (AZGA). D’ailleurs, Allianz Global Assistance offre aussi une assurance billet sur le site d’Air Canada, fait remarquer Me Zukran, et les prix sont affichés correctement. Voici la preuve, dit-il, que cette entreprise est capable de bien faire les choses.
LPC Avocats avait réussi à faire autoriser une action collective contre Ticketmaster au début de 2022. La demande portait sur l’affichage du prix initial des billets revendus sur son propre site (marché secondaire). Une entente a été conclue et approuvée par la Cour en octobre. Les personnes concernées recevront 10 $ de crédit.
Changeons de registre pour parler de deux disparitions dans l’univers de la vente au détail.
D’abord celle de Joey Basmaji, fondateur des boutiques de vêtements Jacob. « Son cœur s’est subitement arrêté le 21 décembre, la journée de l’année qu’il préférait, mais sa mémoire continuera de vivre dans nos cœurs à tous », nous apprend l’avis de décès. Sa famille n’a pas annoncé la nouvelle publiquement. Je l’ai apprise par hasard.
CAPTURE D’ÉCRAN TIRÉE DU SITE MOUNTROYALCEM.PERMAVITA.COM
Photo tirée de l’avis de décès
La chaîne de magasins qu’il a créée à Sorel, en 1976, a marqué toutes les femmes de ma génération en développant son propre style. Elle a déjà regroupé près de 200 succursales et donné du travail à des milliers de personnes.
J’ai suivi de près l’interminable débandade de Jacob, ponctuée de rebondissements étonnants. Mais je n’ai jamais pu interviewer Joey Basmaji (Joseph de son vrai nom). Il n’était pas particulièrement chaleureux avec les journalistes, disons. Un jour, nous nous sommes croisés au palais de justice quand il est venu raconter à un juge comment la Banque Nationale l’avait trahi après une longue relation d’affaires. Émotif, il semblait décontenancé. Ce fut marquant. Que son âme repose en paix.
On a aussi appris, cette semaine, la fermeture surprise des boutiques Bizou. Pendant mon adolescence, c’était un arrêt obligé lors des soirées de flânage au centre commercial. À l’époque, ses bijoux à bas prix et uniques en leur genre faisaient fureur. L’entreprise de Sainte-Marie-de-Beauce a été fondée en 1982 par la famille Labrecque, qui ne donne plus signe de vie. Le siège social est vide. Les boîtes vocales sont pleines. Les centres commerciaux n’ont reçu aucun avis. Mais le site web semble fonctionner. C’est mystérieux.
Chaque année, des centaines d’entreprises québécoises ferment leurs portes pour toutes sortes de raisons qui relèvent autant d’un plan d’affaires déficient ou d’une mauvaise lecture du marché que d’une conjoncture défavorable. Si au cours des 40 dernières années on a beaucoup poussé l’entrepreneuriat au Québec, on ne s’est pas beaucoup occupé des entrepreneurs qui se retrouvent en situation d’échec ou de détresse.
La nouvelle est passée inaperçue, mais elle devient d’intérêt avec la démission de Sophie Brochu. Elle concerne le principal producteur d’aluminium au Québec et grand consommateur d’électricité, Rio Tinto, à qui nos gouvernements ont accordé de généreux cadeaux fiscaux et électriques.
La semaine dernière, nous avons appris la création d’un code de conduite pour protéger les consommateurs dans le domaine alimentaire. Une bonne nouvelle pour les consommateurs, même si plusieurs en saisissent mal la raison.
La firme Léger a publié mardi son palmarès annuel des commerces offrant la meilleure expérience de magasinage. Une occasion de saluer ceux qui se démarquent… et ceux qui déçoivent.
La vague d’anglophones quittant le Québec dans les années 1970 et 1980 a marqué les esprits. Le contexte économique difficile du Québec jumelé à la montée du mouvement souverainiste a provoqué une véritable saignée.
Avec la quantité de virus qui circulent et tous les aléas de la vie, il se peut que nos plans changent. Il se peut qu’on ne puisse pas assister au spectacle de son chanteur préféré, des mois après avoir acheté les billets. Sur le site de Ticketmaster, on nous propose d’assurer notre achat pour obtenir un remboursement dans certaines circonstances. Que faut-il savoir avant de cocher oui ?
Il y a un mois, la Fondation du CHU Sainte-Justine a annoncé être devenue le bénéficiaire du plus important don jamais fait à un centre hospitalier au Québec. Une somme de 40 millions de dollars que le couple formé de deux associés retraités de la firme Ernst & Young, Michel Lanteigne et Diane Blais, a décidé de donner de son vivant pour financer la recherche de nouveaux traitements pour lutter contre le cancer infantile.
Il reste encore quelques formalités à régler avant son entrée en vigueur, mais on peut maintenant dire qu’il existe, au Canada, un code de conduite pour assainir les relations entre les épiceries et leurs fournisseurs, à couteaux tirés depuis longtemps. Après deux ans de travaux initiés par Québec, son contenu a été dévoilé vendredi. Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, est convaincu que tous les consommateurs vont en bénéficier.
En santé, un des principaux problèmes est l’accès à la première ligne, donc, bien souvent, aux médecins de famille. Et la situation empirera si l’on est incapables d’attirer davantage de jeunes et de retenir les médecins d’expérience plutôt que de les contraindre à la retraite.
Il n’y a rien de gratuit dans la vie, dit-on. Les programmes de fidélité des commerces qui nous permettent d’accumuler des points transformables en cadeaux n’échappent pas à la règle. Des fournisseurs de Metro, Super C et Jean Coutu viennent d’ailleurs d’apprendre combien leur coûtera le nouveau programme MOI qui sera lancé au printemps. Une facture surprise qui accentue la grogne et le désenchantement.
Indira Moudi est convaincue d’une chose : l’humain continuera de consommer de la viande même si la commercialisation de divers substituts tels que les protéines végétales gagne en popularité auprès de certaines clientèles. La présidente et propriétaire de Viandes Lafrance, à Shawinigan, est aussi convaincue d’une autre chose : la production de viande responsable à l’échelle locale participe à la décarbonation de l’économie.
Avec une inflation alimentaire qui atteint un sommet inégalé, il ne faut pas se surprendre de la médiatisation d’un nombre grandissant de vols à l’épicerie. Attendez-vous aussi à voir davantage de caméras, d’agents de sécurité et peut-être même de dispositifs antivols directement apposés sur les produits alimentaires.
J’ai pu constater l’immense cote de popularité de Sophie Brochu, à la mi-octobre, quand j’ai annoncé dans une chronique qu’elle envisageait de démissionner en raison de divergences avec le gouvernement.
Armez-vous de patience, malgré la pénurie de main-d’œuvre, la recherche d’emploi pourrait vous demander du temps.
Peut-être que le sapin de Noël est encore dans le salon et que le congé des fêtes n’est pas tout à fait terminé. Mais le temps est venu de planifier ses prochaines vacances estivales. Du moins, si l’on veut économiser dans un contexte de forte inflation, tant pour les billets d’avion que pour les hôtels.
L’économie continue de créer des emplois… malheureusement. Je ne pensais jamais écrire une telle chose, mais au point où nous en sommes, la création d’emplois n’est pas vraiment souhaitable.
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