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Un couple qui a accueilli des enfants placés pendant quatre ans est accusé d’en avoir maltraité trois et de leur avoir infligé des sévices entre octobre 1988 et décembre 1991. Ils sont poursuivis aux assises de la Somme pour actes de torture et de barbarie.
Qui dit la vérité ? C’est la question que doivent se poser les jurés aux assises de la Somme qui suivent le procès pour actes de torture et de barbarie sur mineur de 15 ans qui s’est ouvert ce lundi aux assises de la Somme.
Un couple qui a accueilli des enfants placés pendant quatre ans est accusé d’en avoir maltraité trois et de leur avoir infligé des sévices entre octobre 1988 et décembre 1991.
Notamment quand les deux principaux témoins, les deux victimes, ne disent pas la même chose qu’il y a sept ans. En 2016, l’une des victimes déclarait avoir été obligé de pratiquer des fellations sur un autre enfant placé, ou sur des chiens. Il n’en a pas vraiment parlé au cours de son audition malgré les nombreuses relances du président et de l’avocat général. Il a insisté sur les coups de martinet, les coups de ceinture, sur le fait que le couple accusé leur interdisait l’accès aux toilettes, et sua la pancarte que lui aurait mis sur le dos l’accusée « je pisse au lit' » mais que personne ne semble avoir remarqué.
Pour la femme qui est sa sœur, les souvenirs sont imprécis. Elle déroule son témoignage et perds les pédales quand le président ou la défense lui posent d’autres questions. Elle répond très souvent « je ne me rappelle pas ». On apprend qu’elle souffre de déficience mentale, peut-être dû aux traumatismes de son enfance mais peu de choses subsistent sur le sujet dans son dossier.
La famille est décrite comme aimante, juste pour tous les enfants accueillis pendant toutes ces années. Rien ne semble concorder avec les descriptions des victimes lors des premières auditions : des coups, des humiliations, des privations de nourriture et des sévices sexuelles sur deux garçons. Quand on écoute les accusés on comprend que tout a basculé quand les services sociaux leur ont demandé d’accueillir plus d’enfants que prévus. Ils en avaient cinq alors qu’ils avaient un agrément pour deux.
Quand la femme leur a dit que c’était dure et qu’elle avait besoin d’aide elle n’aurait pas obtenu de réponse du département de la Somme. Les trois enfants supplémentaires sont décrits comme sales par le couple, difficiles, avec beaucoup de retard dans l’apprentissage.
Les accusés reconnaissent quelques gifles, « dans les années 80 on avait encore le droit » ironise l’accusé.
« Est-ce qu’à un moment vous n’avez pas dérapé face au comportement des enfants ? » demande le président.
« Non » continuent de soutenir les accusés qui restent persuadés que les victimes ont vécus ces horreurs dans une autre famille d’accueil.
« Peut-être que ce que décrivent les victimes s’est passé ailleurs ou dans leur propre famille » conclut le président.
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